La Pierre et le Sabre

La Pierre et le Sabre est le nom français du roman
historique japonais de l’écrivain Eiji Yoshikawa (1892 – 1962), Musashi.
L’histoire raconte, de façon très romancée, la vie du célèbre samouraï Miyamoto
Musashi, personnage réel considéré comme le meilleur escrimeur du Japon et
ayant vécu aux alentours de 1600.

Si de nombreuses éditions existent, notamment au Japon, la
première parution de Musashi s’est faite dans l’Asahi Shinbun
(littéralement : Journal du Soleil Levant, l’un des grands quotidiens
nippons) entre 1935 et 1939 sous forme de feuilleton. Depuis, le livre est
devenu un véritable best-seller tiré à plus de 120 millions d’exemplaires, sans
oublier les sept adaptations cinématographiques et les innombrables séries
télévisées et la version manga.

Composé de sept grands chapitres (Terre, Eau, Feu, Vent,
Ciel, Soleil et Lune et La Parfaite
Lumière
), l’éditeur français a choisi de scinder le roman en deux tomes (La
Pierre et le Sabre
et La Parfaite Lumière) d’environ 800 pages chacun.
Ainsi, le premier tome de la version française est composé des quatre premiers
chapitres tandis que le second tome regroupe les trois derniers.

La Pierre et le Sabre présente l’intérêt de mettre en
scène des personnages historiques réels, des faits avérés, autour desquels
l’auteur a brodé détails et rebondissements. Ainsi Musashi, le héros, as de la
lame et des arts martiaux astreint à une stricte discipline, a bel et bien vécu
aux XVIe et XVIIe siècles. Toutefois, ce n’est pas une véritable biographie. En
effet, l’auteur ne couvre qu’une portion de la vie de Musashi, entre 17 et 28
ans.

La Parfaite Lumière

Souvent présenté comme l’Autant en emporte le vent
japonais, ce livre de cape et d’épée nous fait découvrir l’un des mythes
fondateurs de l’identité nippone. L’authenticité japonaise traverse
véritablement ce roman, jusqu’à la romance qui suit le récit en filigrane.

Cette œuvre a eu un réel impact sur la vision qu’ont les
Japonais d’eux-mêmes. Grand classique de la littérature japonaise, le roman
offre une vision idéale du samouraï à travers la figure de Musashi, symbole de
la domination de soi et de la réalisation de son potentiel. On pourrait presque
le considérer comme un prétexte pour exalter le sentiment national nippon,
d’autant que Musashi est une figure finalement assez récente dans l’histoire
japonaise, ce qui tend à renforcer l’identification des Japonais à ce véritable
symbole national.

Pour
finir, l’essence du roman est concentrée dans cette phrase, lumineuse, qui
conclut la préface de Reischauer : "L’accent qu’il met sur la
recherche de la maîtrise de soi et de la force intérieure personnelle grâce à
une austère autodiscipline de type Zen constitue un trait majeur du caractère
japonais. Il en va de même pour la suprématie de l’amour de la nature, et du
sentiment d’intimité avec elle. La Pierre et le sabre est plus qu’un grand
roman d’aventures. Il donne en outre un aperçu sur l’histoire japonaise, et sur
l’image idéalisée que se font d’eux-mêmes les Japonais contemporains.

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